Basse plaine de l’Aude

Fiche d’identité

5 communes : Fleury d’Aude, Lespignan, Nissan lez Ensérune, Salles d’Aude, Vendres

Surface : 4830 hectares

Validation du Docob : 2008

Directive : Habitats et Oiseaux

20 habitats d’intérêt communautaire dont 5 prioritaires

250 espèces d’oiseaux dont 61 d’intérêt communautaire

Ce complexe de zones humides, situé de part et d’autre du fleuve de l’Aude, s’est formé dans l’ancien delta de ce dernier. Paysage emblématique et remarquable sur le territoire, ce site Natura 2000 regroupe les trois étangs peu profond et leurs roselières : Vendres, La Matte et Pissevaches, mais aussi l’ensemble des milieux périphériques : prairies, près salés, sansouïres, …

En raison de la grande biodiversité qu’elle abrite la Basse plaine de l’Aude a été désignée à la fois au titre de la Directive Oiseaux et Habitats.

L’eau est l’élément fondamental de ce complexe et sa gestion constitue un enjeu particulièrement important, conditionnant à la fois le bon équilibre écologique des milieux et certains usages sur le territoire tel que l’agriculture, la chasse, … Usages qui ont par ailleurs pour beaucoup contribuées au façonnage et à la préservation de ces espaces.

En lien avec cette gestion de l’eau : la salinité, deuxième facteur déterminant dans la composition des milieux et leur fonctionnement. Ainsi, les 3 étangs de la basse plaine, malgré leur proximité sont tous différents :

  • La Matte est un petit étang d’eau douce caractérisé par sa roselière
  • L’étang de Vendres présente une eau saumâtre et est en relation hydraulique avec la Matte ainsi qu’avec la mer via la vanne du Chichoulet
  • L’étang de Pissevaches est un étang salé dont la liaison avec la mer se crée au grès des coups de mer via un grau naturel

Véritable mosaïque d’habitats naturels et de bocage agricole la Basse plaine de l’Aude abrite une grande richesse d’habitats et biodiversité. On peut notamment y observer plus de 250 espèces d’oiseaux, qui trouvent sur le site un lieu d’hivernage, de reproduction ou de halte migratoire. Ainsi selon les périodes de l’année, Flamants roses, Butor étoilé, Sternes pierregarins, Ibis falcinelle, Tardone de Belon ou encore Faucon crécerellette peuvent être aperçus ou entendus sur le site.

D’autres groupes d’espèces vivent également sur le site ; différentes espèces d’amphibiens comme le Pélobate cutripède ou le Pélodyte ponctué, de chauves souris tel que le Grand Rhinolophe ou le Murin à oreille échancrées ou encore de poissons par exemple les muges ou les anguilles.

Où en est-on ?

Actions en cours ou réalisées (non exhaustif) :

  • Mesures agro-environnementale de réduction des traitements herbicides dans les vignes et de gestion des milieux ouverts par le pastoralisme
  • Suivis des roselières habitats de nombreuses espèces d’oiseaux à forts enjeux
  • Aménagements d’îlots en faveur de la nidification des laro-limicoles et suivis de l’évolution des populations
  • Animations auprès des scolaires et du grand public
  • Suivis des paramètres physico-chimiques de l’eau (salinité, oxygène, température, …)
  • Travaux hydrauliques pour améliorer la circulation de l’eau dans l’étang
  • Aménagements de gestion de la fréquentation (barrières, aménagements des parkings, canalisation de la fréquentation par des ganivelles, …)
  • Gestion des espèces envahissantes

 

Mise à jour du Docob et de la cartographie des habitats naturels

Le Docob fait actuellement l’objet d’une réactualisation : en 2019 une mise à jour des données relatives aux habitats d’intérêt communautaire va être réalisée. Grâce à des inventaires sur le terrain un nouvel état des lieux des enjeux écologiques du site pourra être établi. L’analyse de ces données permettra également d’évaluer l’efficacité de la gestion mise en place jusqu’alors et de valoriser les pratiques favorables, et d’éventuellement revoir des objectifs de gestion le cas échéant.